TALKS Berührungsängste Le livre que je n’ai pas pu traduire
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Le livre que je n’ai pas pu traduire

Wie soll man über Zorn reden? Man muss ihn in sich spüren. Das habe ich dem Untersuchungsrichter geantwortet, als er mehr über diesen Zorn wissen wollte. […] Ich mochte ihn, den Untersuchungsrichter, und wahrscheinlich hätte ich ihn auch nicht geprügelt, wenn ich Gelegenheit dazu bekommen hätte. (Angeklagt, S. 318)

Comment parler de la colère ? Elle doit être ressentie. C’est ce que j’ai répondu au juge d’instruction quand il a voulu en savoir plus sur cette colère. […] Je l’aimais bien ce juge, et sans doute que je ne l’aurais pas tabassé même si l’occasion s’était présentée.1

Cette phrase est extraite d’un livre que je n’ai pas traduit. Tout avait bien commencé, pourtant. Je connaissais l’œuvre de Mariella Mehr depuis plusieurs années.
Le livre Daskind, Lamioche en français, m’avait été recommandé en 2011 alors que je traduisais Hinter dem Bahnhof d’Arno Camenisch2 et que je cherchais pour cela une langue d’enfant.
J’ai lu Lamioche en français, dans la traduction de Monique Laederach, et j’ai découvert une langue saisissante, dérangeante, faite pour dire des faits intolérables, le cercle infernal de la violence.

So ist das Leben des Kindes im Hause Idaho, umsorgt von Derfrau und Demmann – Pflegemutter und Pflegevater -, ein Silbertodimmerzu. (Daskind, S. 10)

Voilà la vie de l’enfant dans la maison Idaho, entourée des soins de Lafemme et de Lhomme – la mère et le père nourriciers –, une mort argentée qui ne s’arrête jamais. (Lamioche)3

Dans les mois qui ont suivi, j’ai commandé tous les livres de Mariella Mehr. Quelques-uns restaient introuvables, même en V. O. ; trois avaient été traduits en français, ils étaient tous épuisés. L’incendie de son fonds avait contraint l’éditeur Demoures à mettre la clé sous la porte. Tout juste avait-il eu le temps de publier Lamioche et Noir sortilège, les deux premiers volets d’une trilogie qui aurait dû être complétée par…  Angeklagt, le plaidoyer d’une pyromane. Troublante coïncidence. Une fois que je les eus tous réunis, j’ai placé les livres sur un rayon de ma bibliothèque ; je les ai rangés soigneusement, par ordre de grandeur. Mais je ne les ai pas ouverts.  Je me contentais de les regarder du coin de l’œil ; tout juste si je feuilletais parfois un recueil de poèmes.

Qui était cette Mariella Mehr aux livres si fascinants, qui m’attiraient autant qu’ils me repoussaient ? « Écrivaine suisse née de parents yéniches », peut-on lire dans ses biographies les plus superficielles. Première porte d’entrée. Je me suis approchée de son œuvre en découvrant l’importance de cette communauté de culture nomade, reconnue depuis 2001 par la Suisse comme une minorité nationale, engageant le pays pour « la promotion de la langue yéniche […] et la sensibilisation à l’histoire et à la culture yéniche, sinti et manouche ».4 De fait, avant de lire l’œuvre, j’ai lu autour. Comme des centaines d’autres enfants et familles yéniches, Mariella Mehr avait été victime de l’opération dite des « Enfants de la grand-route » mené par Pro Juventute avec le soutien de l’État entre 1926 et 1973. Sa mère, sa tante, son père, son frère, toute sa famille avait vu son identité niée par la violence d’État. Placée dans des foyers, livrée à des familles d’accueil qui la maltraitaient souvent, la petite Mariella fut humiliée, abusée, frappée, avant d’être placée ailleurs, dans des asiles psychiatriques ou des maisons de correction. C’est sans doute l’écriture qui l’a sauvée. Elle écrit ses premiers poèmes à l’âge de seize ans et ne cessera ensuite de s’exprimer au travers d’articles, de chroniques et de critiques littéraires. Elle s’engage pour la cause des Yéniches et des Rroms. Lutte sans relâche aux côtés des faibles et des persécutés, avant de « s’exiler », selon ses termes, dans une maison en Toscane en 1996, fuyant la Suisse et l’hostilité qu’elle n’a cessé d’y ressentir.

L’importance historique de sa trajectoire m’intéressait, sa biographie m’effarait. Son écriture, ce que j’en avais lu, me captivait. Je me suis alors mise à surveiller le champ éditorial. En 2016, j’ai eu l’occasion de traduire cinq de ses poèmes pour la revue de belles-lettres (rbl). En 2017, le Limmat Verlag, maison d’édition zurichoise, a réédité les trois romans principaux du cycle dit « de la violence », ainsi qu’une anthologie de textes variés : proses, articles, critiques, poèmes. C’était le moment de me lancer. Mais je continuais de tourner autour... Les livres restaient fermés sur ma table de nuit, sur mon bureau, dans mon sac.
En 2020, enfin, Marion Graf, à qui j’avais parlé de mon intérêt persistant, m’a proposé de réaliser un dossier sur ses écrits pour la même rbl qui avait publié quelques poèmes de Mehr en 2016. J’ai saisi l’occasion pour me replonger dans son œuvre, j’ai sélectionné des poèmes, des proses courtes, suis allée jusqu’à me plonger dans sa correspondance, conservée aux Archives littéraires suisses. Cette confrontation directe avec son intimité, la souffrance que Mariella Mehr exprimait aussi dans ses lettres, les recherches dévoilant un système monstrueux et étatique, tout cela m’a remuée, je ne pourrais le nier. Mais il y a dans la composition d’un dossier, la rédaction de l’introduction, le choix des textes, une position de surplomb qui fait pencher la balance du côté de la distance, de l’analyse.

C’est après que ça s’est gâté. Quand, dans la foulée, j’ai traduit quelques pages du roman Angeklagt, « Accusée », troisième tome de la « trilogie de la violence », inédit en français. Ces pages ont trouvé place dans un journal, une éditrice y a réagi avec intérêt. La machine semblait lancée… Et puis je n’ai pas pu continuer. Un malaise récurrent me prenait en ouvrant le livre, j’en faisais des cauchemars – et pour la première fois, j’éprouvais la fameuse « peur de la page blanche », dont je croyais les traductrices et traducteurs par essence épargnés. Je la fixais, l’esprit vide. Les mots ne s’alignaient pas, restaient informes, se dérobaient.  

Angeklagt est un roman sous forme de long monologue à la première personne. Une incendiaire s’adresse à une psychiatre venue évaluer sa capacité de discernement, son degré de folie. Quand les propos deviennent particulièrement violents, la narratrice reproche à celle qui l’écoute de vouloir fuir, d’avoir peur.

Ah on frissonne tout à coup, on a des sueurs froides. Et pourquoi donc, si j’ose demander ? (...)
Qu’est-ce qu’on fait là avec cette chair de poule ? Mais quelle horreur, c’est ça que tu aimerais dire. On préférerait remonter son col et sortir prendre l’air.
On voudrait fuir, pas vrai ?
Prendre ses jambes à son cou.
Avoir rien entendu.

(Angeklagt, S. 366)

Ainsi projetée dans le roman, la lectrice, et a fortiori la traductrice, se trouve prise sur le fait.… Comme l’auditrice dans le roman, je me trouvais dans la position ambivalente de celle qui cherche à comprendre l’incompréhensible, qui cherche à faire face à cette dose de violence qui submerge et engloutit. La lecture laisse la possibilité de refermer le livre, ou de sauter des passages, et je me surprenais sans cesse à le faire : je lisais en diagonale, je survolais.

Mon problème venait du fait que je me tenais du côté de la psy ; assise là, à écouter, curieuse mais sur le qui-vive, toujours prête à fuir, le doigt sur la sonnette.
Mais traduire implique une lecture si précise qu’elle oblige à rester, à se concentrer sur la charge contenue dans chaque mot pour endosser la parole de l’autre.
Elle inscrit le texte dans le corps et la chair ; il demande à être digéré avant d’être recraché. Il faut passer de l’autre côté du miroir. Et trouver les mots pour dire je.

Je sais, t’arrives pas à me suivre.
J’avais un petit camarade. Tout le monde l’aimait bien. Mais on l’appelait quand même tête de mouton. Il suffisait de lui crier Têttdeuhm... que déjà il se mettait à bêler. À croire qu’il était emberlificoté dans du barbelé, qu’on l’y étranglait. Comme on a vite fait de blesser et de ravager, sur cette terre. De mettre en charpie, de détruire, mutiler, couper, pourrir. Brûler et empoisonner. Comme les lambeaux de chair ont vite fait de voler dans les airs. Têttdeuhm le savait et il se mettait à bêler.

Toi par contre tu te tais. Mais tes yeux voient, ils cherchent à comprendre. 

(Angeklagt, S. 337)

Petit à petit, je comprenais que la traduction d’un tel livre engagerait bien plus que mon seul intellect. Qu’il faudrait y mettre mes tripes, comme on dit, peut-être même y laisser une partie de ma santé. Ou alors qu’il faudrait, comme la psy, le décortiquer, l’analyser pour le comprendre en termes savants, mais qui là aussi le tiendraient à distance. Et comment traduire ces émotions dans toute leur véhémence en restant à distance, bien à l’abri de l’autre côté de la table ?                       

Un peu plus d’empathie s’il-vous-plaît recroquevillée comme ça je vais pas pouvoir toucher ton cœur salope
oui, salope j’ai dit

et qu’on essaie pas de se dérober en pensée c’est de ton corps qu’il s’agit pas du mien alors regarde-le un peu et réfléchis comment tu vas l’évacuer pieds nus y a que ton âme qu’a les pieds-légers tout le reste faut l’aider dégager les obstacles et anticiper ce qu’on aurait jamais pensé.

(Angeklagt, S. 379)

Dans un essai récemment publié par la revue en ligne Tralalit, la traductrice Lara Vergnaud fait part des douleurs qui lui traversent le corps quand elle doit traduire certains livres relatant des cas de violence particulièrement cruelle.5

Il faut être prête à ça. Cela demande du courage, de l’engagement, des sacrifices même. Les raisons qui m’empêchent de le faire – aujourd’hui, à cette étape de ma vie – sont multiples et personnelles. Je repense à cette traductrice qui m’avait raconté avoir traduit Elfriede Jelinek enceinte, mortifiée par ce qu’elle faisait subir à l’enfant dans son ventre.

Mais tandis que je ruminais sur mon incapacité à m’emparer de ce texte, les débats et discussions sur les privilèges et les légitimités des postures sociales fleurissaient, et, en moi, un soupçon s’immisçait. Les raisons ne seraient-elles pas aussi (surtout) sociales ? Ne me fallait-il pas, pour me lancer dans une telle entreprise, que j’en ressente intrinsèquement la nécessité ? Que le propos me parle d’une manière intime ? Et donc, au fond, que je m’identifie complètement à son auteure ?

Le mot était tombé : « identification ». Au cours des derniers mois, il avait pris une dimension nouvelle pour le monde de la traduction.6 Pour Mariella Mehr, l’identification est très claire. Elle n’a eu de cesse de se placer du côté des persécutés, des apatrides, des identités niées, détruites par un système xénophobe. Des années durant, elle s’est revendiquée leur porte-parole. Trouvant une façon de famille auprès des poètes de Czernovitz et des rescapés de la Shoah. Sans doute peut-on dire que c’était là un des moteurs de son écriture. Tous ses textes, sa poésie, donnent corps à cette expérience.

Mein Aschenengel
Eben noch streunte er hungrig

durch Stundenschrunden,
ein Weh ohnegleichen
im alternden Blick.

Nun hat ihn die Nacht erlöst
(im Körbchen ausgesetzt vielleicht)

als junges Schneekorn,
oder als Vogel im Haar
des Ausgefremdeten.

(…)

(Widerwelten, Drava Verlag, 2001)

 

Mon ange de cendres
À l’instant il errait encor affamé

entre des heures crevasses,
douleur sans pareille
dans le regard vieillissant.

Mais voilà que la nuit l’a délivré
(abandonné dans une corbeille peut-être)
germe de blé d’hiver,
oiseau dans les cheveux
du dépatrié.

(…)

(trad. publiée dans la RBL, 2016, I)

Porte-parole des persécutés… Voilà une belle mission, mais une mission harassante, dévorante. Mariella Mehr ne dira pas le contraire, elle qui a ressenti le besoin, notamment pour cette raison, de « s’exiler » dans sa maison de Toscane.

Si la traduction consiste pour moi, comme j’ai pu l’exprimer ailleurs, à refaire le geste de l’auteure, traduire l’œuvre de Mariella Mehr revient à se faire la porte-parole d’une porte-parole. Mais à considérer qu’aucune traduction n’est transparente, qu’il s’agit toujours d’un processus d’appropriation – de digestion, pour reprendre la métaphore évoquée plus haut – et donc de transformation de l’œuvre, surgit la question de la légitimité. La violence que Mariella Mehr ressent, la violence qu’elle exprime lui a été infligée par la société, une société dont je suis moi-même issue. Le fait que je condamne cette violence suffit-il à légitimer que je prête ma voix à son expérience ?

En l’occurrence, la question va plus loin. Car si aujourd’hui un désir profond de la faire entendre et connaître m’anime, le fait que je n’aie pas vécu la même violence, qu’elle ne se soit pas inscrite dans ma chair, m’amène à craindre de ne pas trouver l’énergie, la colère nécessaire à insuffler au bon endroit. Où puiser, dans mon enfance bleue et or, bercée par la comtesse de Ségur, dans mon quotidien bordé de nouilles, les ressources pour exprimer cette violence ?

Évidemment, l’identification avec une œuvre, avec les propos qui y sont tenus ne sont pas une condition de la traduction, ni même de l’écriture. Dans le cas extrême d’Olivier Mannoni traduisant le journal de Goebbels ou Mein Kampf,7 on peut même imaginer que l’absence d’identification soit un critère éditorial. D’une certaine façon, cela renvoie à la question – ici encore, actuelle et polémique – de la possibilité de dissocier l’œuvre et son auteur·e.8

Se pourrait-il que certains textes exigent « davantage d’identification » ? Existe-t-il parfois une exigence d’authenticité de la voix traduisante, comme pour les textes qui se déclarent autobiographiques ?
Le cas actuel d’Amanda Gorman montre à mon sens qu’un contexte (et non pas, notons-le bien, uniquement un texte) peut justifier de revendiquer pour l’autrice et la traductrice une appartenance à un même groupe social. Tiphaine Samoyault, autrice d’un livre remarquable intitulé Traduction et violence, le dit bien : certaines œuvres sont composées d’un ensemble de signes :

« Traduire Amanda Gorman signifie traduire un signe, voire une mythologie, c’est-à-dire un ensemble de signes : une jeune femme noire qui déclame le jour de l’investiture du nouveau président des États-Unis, ce n’est pas rien, après quatre ans de trumpisme, le mouvement Black Lives Matter, etc. Il y a donc une logique à suivre pour traduire ce signe, car il faut traduire ce signe et pas seulement un texte. »9

Cependant, dans le cas de Mariella Mehr, le défi dont je ressentais déjà l’ampleur en composant le dossier pour la rbl, consisterait plutôt à ne pas réduire l’œuvre au parcours biographique de son auteure. Celui-ci est marquant, saisissant même, il interpelle et choque, il demande à être révélé. Mais il ne doit pas occulter la dimension universelle de l’œuvre, qui s’extrait de la biographie et la dépasse, pour faire dire à l’auteure, avec Michel Foucault qu’elle cite en exergue du roman :

« Le fait de tuer représente pour les femmes une façon de sortir de leur silence contraint. Cela ne signifie pas autre chose que : je parle. À présent, c’est moi qui parle. »10

Paradoxalement, trop d’identification peut créer le malentendu. Si je traduis ce que j’aurais voulu écrire, le risque est grand de passer à côté de la part d’altérité que contient forcément tout texte. Tout traducteur, toute traductrice en aura un jour ou l’autre fait les frais : c’est là où le texte semblait ne poser aucune question que les contresens les plus compromettants menacent. Et puis, l’empathie peut emprunter plusieurs chemins. De l’histoire personnelle aux ancêtres, en passant par les images intimes, profondes, et la construction d’une identité, les chemins vers une communauté d’expérience sont nombreux. Il existe aussi une vérité subjective, comme nous le rappelle opportunément Pierre Bayard dans son récent livre sur le phénomène des fake news.11 Enfin, le mouvement même de la traduction consiste en cette lente manœuvre d’approche vers une voix reconnue comme autre. Je ne lis jamais aussi bien que lorsque je traduis, ai-je coutume de dire ; et pour moi, cela signifie aussi que la traduction constitue un moyen d’apprivoiser des pensées, des sensibilités qui m’étaient d’abord étrangères. J’avais noté, il y a longtemps, cette phrase dans un bel essai de l’un des traducteurs de Gertrude Stein :

« [L]’affinité renvoie aussi […] au travail du traducteur sur le poème étranger ; elle s’y développe, là, à l’intérieur du système de pensée de l’autre. Il n’y a pas non plus d’a priori de l’affinité, ou il y a cette pensée qui tente de converger lentement vers la pensée de l’autre, qui la rejoint ou non, mais qui travaille à devenir affinités (au pluriel !). »12

Écrire ce texte à l’invitation de TOLEDO, qui plus est dans le cadre de la série « Berührungsängste », est aussi une manière de me frotter à l’œuvre de Mariella Mehr, d’en éprouver la résistance par un autre biais. Et déjà point à nouveau le désir de la faire passer dans ma langue, de travailler à créer les affinités nécessaires à la convergence de ma pensée vers la sienne. La traduction est faite de ce balancement entre analyse et intuition, pragmatisme et émotion. Pour l’heure, je ne suis pas encore prête à laisser le champ libre aux intuitions et aux émotions. Peut-être que quelqu’un le sera avant moi, du fait de son expérience, de sa sensibilité ou tout simplement de sa disponibilité. Peut-être faut-il aussi et simplement « laisser le temps au temps », pour le dire avec l’adage populaire, et comme les livres qui attendent le bon moment pour être lus, peut-être certaines traductions doivent-elles attendre le bon moment pour naître.

« C’est seulement longtemps après que les poètes ont disparu, et si leurs chansons ont couru dans les rues, que la langue traduisante est en mesure de correspondre à la langue traduite », écrivait Jean-Pierre Lefebvre.13

En 2002, après avoir achevé Angeklagt, dont le titre de travail était « Malik », Mariella Mehr écrit au poète bernois Kurt Marti :

« Ça fait du bien de m’être enfin délestée du « Malik ». Voilà maintenant deux ans que je m’occupe de violences et des réponses qu’on y apporte, à présent je peux enfin me consacrer de nouveau à la vie. »14

 

22.04.2021
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© Seraina Boner

Camille Luscher, née en 1987 à Genève, traduit de l’allemand en français, principalement des auteur·es suisses, de la prose, du théâtre, de la poésie ou de la littérature jeunesse. Son intérêt pour des textes polyphoniques et poétiques, jouant aux frontières de la langue, transparaît dans sa bibliographie. En parallèle de son activité indépendante, elle travaille au Centre de traduction littéraire de Lausanne (CTL) et collabore avec diverses institutions comme médiatrice littéraire. Depuis janvier 2019, elle dirige la collection domaine allemand des éditions Zoé, à Genève. Pour Révolution aux confins d’Annette Hug (éditions Zoé, septembre 2019) elle a reçu le Prix Pittard de l’Andelyn. La « trilogie grisonne » – Sez Nez, Derrière la gare, Ustrinkata  – d’Arno Camenisch, a été publiée en 2020 par Quidam Éditeur qui poursuit en 2021 l’édition de l’œuvre du jeune auteur.

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